Je ne suis pas une intégriste du papier, mais j’ai appris à lire à une époque où les outils numériques n’existaient pas et j’ai lu pendant des années exclusivement sur support papier. Comme toute amoureuse des livres, je possède des ouvrages papier, on m’en offre régulièrement que je range comme tout le monde dans ma bibliothèque. J’étais plutôt réfractaire à la modernité dans ce domaine, sans jamais avoir essayé autre chose que le papier.
Et puis un jour est apparue la liseuse, et j’en ai reçu une en cadeau. Je me suis demandé si j’allais m’y adapter, trouver la lecture aussi agréable que sur un « vrai livre », voire si j’allais abandonner un jour le papier etc. C’est pourquoi je me suis interrogée pour savoir quels étaient les avantages de chacun des supports. Je vous propose mon petit bilan sur la question après bientôt trois ans d’utilisation de liseuse. Alors liseuse ou livre papier ?
L’aspect écologique
Tout d’abord, il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de s’interroger sur notre empreinte écologique. J’ai donc effectué une petite recherche concernant les livres papier et les liseuses, pour savoir lesquels étaient les plus écologiques. Une liseuse nécessite l’utilisation de matériaux polluants, notamment le lithium pour sa batterie, même si son bilan carbone s’est considérablement amélioré en quelques années, passant de 235 kg équivalent carbone à 133 kg. D’après ce que j’ai trouvé, une liseuse n’est rentable écologiquement par rapport au papier que si on est un grand lecteur. Il semblerait qu’il faille lire 22 livres par an minimum pour rentabiliser écologiquement une liseuse. Comme je lis plus du double, je considère que ma liseuse n’affecte pas trop l’environnement. Mais il est évident que pour quelqu’un qui lit peu, il vaut mieux offrir un livre papier.
Les avantages de la lecture papier
La sensualité :
Le livre est d’abord un bel objet que l’on se plait à manipuler, toucher, caresser : la couverture d’abord, rigide pour les éditions anciennes, marquée parfois du nom mystérieux et inconnu d’un précédent propriétaire, ou fine et souple si le livre est plus récent, la couverture est importante : c’est elle qui peut susciter l’envie de découvrir un livre à partir du titre, de l’auteur ou de l’illustration, elle dont on lit parfois la 4e page afin de décider si l’on souhaite ou non poursuivre l’aventure de la lecture. On prend son livre et l’on pèse celui qui sera un compagnon de quelques heures ou de quelques semaines dans les mains – et parfois compagnon d’une vie dans l’esprit – on soulève le poids des mots et des idées, des figures de style et des phrases plus ou moins bien tournées, et on le tient bien serré contre son cœur en revenant de la bibliothèque quand le sac prévu pour lui est resté à la maison. On aime enfin tourner une à une les pages qui le composent, de la première à la dernière, qu’elles soient rêches ou douces. On peut religieusement du début à la fin faire avancer les pages, l’ouvrir au hasard pour y piocher une phrase, y glisser une fleur séchée, commencer par la fin – certains curieux commencent par l’ultime phrase. On peut aussi rageusement gifler le livre en passant plusieurs pages d’un coup si le style déplaît ou si une trop longue description agace. La sensation du toucher est primordiale.
On aime aussi sentir le livre, le renifler, lui dont on aime l’odeur à peine l’a-t-on ouvert. Ses effluves nous transportent vers des ailleurs infinis et lointains, dans d’autres temps et d’autres lieux. Celui-ci sent l’odeur de la bibliothèque familiale et rappelle des souvenirs heureux, cet autre fleure la maison de campagne où l’on lisait enfant, tapi dans un coin tandis que de celui-là s’échappe la poussière accumulée et un remugle qui pousse à le refermer immédiatement.
On apprécie enfin de voir trôner son livre fétiche en bonne place dans sa bibliothèque, on parcourt des yeux les rayonnages chez les autres, surpris de voir Descartes flirter avec Desforges pour des raisons alphabétiques, étonné de réaliser que d’autres classent leurs livres par éditeur, taille, genre ou encore par simple… plaisir ! On est fier de posséder quelques beaux-livres de peinture ou de photographies, on admire la couverture ou le dos de ceux qu’on a achetés parce qu’ils étaient originaux, même si le contenu ne s’est pas trouvé à la hauteur… On relit parfois la page sur laquelle son auteur préféré a griffonné une dédicace unique avec un petit dessin pour l’accompagner. Cette sensualité-là est irremplaçable, seul un livre papier peut nous l’apporter.
Le partage
Même si beaucoup n’aiment pas prêter leurs livres de peur de ne pas les retrouver ou de les récupérer abimés ou cornés, l’avantage du papier, c’est que l’on peut plus facilement prêter ses ouvrages à quelqu’un. On peut aussi échanger au sujet des livres plus aisément, quand on se rend compte par exemple dans le métro que son voisin lit exactement le même roman que soi ou quand on voit traîner un recueil de poèmes sur une table basse chez des amis.
Les avantages de la liseuse :
Je pensais naïvement que lire sur liseuse ou sur écran d’ordinateur revenait au même, force est de constater qu’il n’en est rien. La luminosité n’est pas du tout aussi agressive.
Le confort de lecture sur liseuse
Le premier point positif est que l’on peut choisir sa police de caractères, la taille, ce qui est bien confortable, notamment en fin de journée lorsque nos yeux fatiguent. De même, l’éclairage sans reflet permet de lire aussi bien la nuit sans importuner son voisin, que dans un endroit très ensoleillé : il existe une fonction automatique qui ajuste la luminosité (mais que l’on peut désactiver si l’on préfère un réglage manuel). La progression de lecture n’est pas matérialisée de la même manière que sur un livre papier, mais on peut choisir de savoir (ou pas) combien il reste à lire en pourcentage et/ou en temps de lecture. La liseuse calcule en effet notre vitesse moyenne de lecture et il est facile, lorsqu’on est fatigué et qu’on hésite à arrêter sa lecture, de mesurer s’il reste 3 minutes ou 20 avant d’achever son chapitre en cours.
La légèreté d’une liseuse
Le poids plume d’une liseuse permet de transporter toute une bibliothèque dans son sac à main : finie l’attente chez le médecin où l’on se force à lire des magazines aussi périmés qu’insipides pour passer le temps ! Finis les temps morts entre deux livres parce qu’en partant le matin, on ne pouvait pas emporter dans son sac la fin de ce tome-ci et le début de ce tome-là en plus du parapluie, du sac à langer et de sa sacoche de travail ! On glisse très facilement sa liseuse dans un sac à main, et sa légèreté est très appréciable, notamment lorsque l’on dévore un gros roman. De même lorsqu’on voyage, la liseuse est bien pratique, on a de quoi lire toutes ses vacances sans avoir besoin d’une valise uniquement dédiée à nos précieux ouvrages !
La simplicité du téléchargement d’un ebook
En un clic, votre livre se trouve dans votre liseuse. C’est très pratique surtout quand comme moi on habite à l’étranger. Lorsque je vivais au Japon, il n’existait qu’une librairie française (pas forcément la porte à côté) et quelques bibliothèques avec des ouvrages en français. Au Maroc, c’est plus facile, c’est un pays francophone. Mais pour avoir des nouveautés, il faut attendre souvent assez longtemps avant qu’elles ne franchissent la Méditerranée et ne parviennent à la médiathèque de l’institut français. Du coup, même tard dans la soirée, à l’heure où toutes les librairies sont fermées, je ne suis jamais en panne de lecture.
Le rangement des livres sur liseuse :
Que celui ou celle qui ne s’est jamais demandé où il/elle allait encore pouvoir ranger ce ènième livre acheté lève la main ! Quand on est étudiant, quand on vit dans un petit logement (comme moi récemment au Japon) ou tout simplement quand on a peu de place, la liseuse possède un avantage certain. Car à moins de vivre dans un château, entreposer ses livres est compliqué, on se retrouve avec des ouvrages partout, du sol au plafond, on double les livres sur les étagères qui menacent alors de s’écrouler, et on n’accède plus aux rangées du fond. Est-ce que cela vous rappelle quelque chose ? La liseuse à cet égard a l’avantage de pouvoir supporter sur la surface d’un simple livre de poche des millions de pages.
Le prix des livres sur liseuse :
Là encore, la liseuse marque des points. D’abord, les prix sont généralement un peu moins élevés que ceux des livres papier. Mais c’est surtout pour les classiques que ça devient vraiment intéressant. Tous les ouvrages de plus de 70 ans sont libres de droits, c’est la loi en France (60 ans au Canada si je ne me trompe pas, chanceux québécois !) Vous pouvez donc les télécharger gratuitement. À vous les Montaigne, Hugo et autres Proust ! Moi qui en lis ou relis un par mois, je trouve cela très avantageux. Attention tout de même pour les livres écrits dans une autre langue que le français, c’est la date de la traduction qui compte. Ainsi, même Aristophane peut être payant si vous souhaitez lire la traduction de Victor-Henry Debidour (qui est nettement plus drôle que les autres) !
Les petits plus de la liseuse :
Des dictionnaires sont intégrés à la liseuse, ce qui vous permet de lire en français ou en langue étrangère sans difficulté. Un accès à une page Wikipedia est aussi proposé si la liseuse ne connaît pas le mot de vocabulaire que vous cherchez. Personnellement, je n’utilise jamais Wikipedia depuis ma liseuse (quand on me le propose je refuse) mais en revanche j’utilise beaucoup le dictionnaire, ce qui m’évite de couper ma lecture en allant chercher un Robert ou un Larousse. J’ai immédiatement le(s) sens du mot inconnu.
On ne perd plus jamais sa page, ce qui m’arrivait souvent quand je faisais malencontreusement tomber le marque-page d’un livre papier ; la liseuse s’allume automatiquement sur la dernière page lue. Et si on lit plusieurs livres à la fois, la liseuse garde en mémoire la dernière page lue de chacun.
Il est très facile de souligner un passage sans jamais abimer son livre. Je déteste lire un livre déjà annoté car cela attire mon attention sur un extrait qui n’est pas forcément beau ou pertinent pour moi. Sur liseuse, vous pouvez surligner mais aussi enlever le surlignage en une seconde. Vous pouvez également prendre des notes, même si je trouve cette fonctionnalité peu pratique sur le modèle dont je dispose (c’est lent et peu intuitif). L’ensemble des passages relevés ou annotés peut se transférer sur mon ordinateur en un clic, ce qui m’évite de retaper les extraits que je mets dans mes billets 😉
Le moins de la liseuse :
Le gros et seul défaut de la liseuse que je trouve par rapport au papier, c’est la difficulté de prêter son ouvrage. On ne peut pas prêter un fichier car il est protégé par un code. Et il est pour moi hors de question que je prête ma liseuse : que deviendrais-je sans elle ?!? Mon mari râlait car je lui dis que je lis certains livres super, et lui ne peut pas les lire. Heureusement depuis peu, il a récupéré une liseuse de la même marque et comme nous avons mis le même compte sur les deux, nous pouvons désormais échanger nos lectures. Mais je ne peux pas prêter à mes amis les livres que je lis, ce qui est très dommage.
Conclusion
Personnellement, je lis sur les deux supports, j’aime avoir des livres papier chez moi et autour de moi, mais je trouve plus confortable de lire sur liseuse, c’est devenu mon objet fétiche dont je ne me sépare jamais. Je lis davantage sur liseuse mais continue d’acheter des livres papier, surtout pour les offrir. Qu’on préfère la liseuse ou le papier, je crois que l’important c’est de lire ! Chaque type de lecteur doit pouvoir trouver son bonheur.
Et vous, lisez-vous sur papier, sur liseuse, les deux ? Quels sont les avantages auxquels vous êtes le plus sensible ?
Voilà un sujet qui m’intéresse beaucoup 🙂
Je lis sur papier et je n’ai jamais envisagé d’essayer la liseuse ! Tout ce que tu écris sur la sensualité d’un livre me correspond tout à fait et c’est peut-être pour cela que je n’arrive pas à m’imaginer lire sur une liseuse
Reste aussi un point à aborder c’est le coût d’un livre-papier, c’est un vrai budget et pour ma part j’ai opté pour le prêt en bibliothèque et quelquefois j’utilise les boites à livres.
Qu’en est-il du téléchargement sur une liseuse, c’est gratuit ??
Bonne journée Sandra.
Très honnêtement, si je n’étais pas partie vivre au Japon, je n’aurais sans doute pas eu de liseuse. Et pourtant, je ne regrette pas une seconde. Lorsque je vivais en France, comme toi, j’allais à la bibliothèque toutes les semaines, pour mes enfants et pour moi-même. En revanche les boîtes à livres n’étaient pas aussi répandues qu’aujourd’hui et je n’en ai jamais utilisé.
Les ebooks sont généralement un peu moins chers que les livres papier mais seuls les classiques sont gratuits. C’est très facile à télécharger, ça prend environ 3 secondes montre en main. Parfois, les médiathèques proposent des prêts de liseuse, cela peut être un bon moyen d’essayer et de voir si ça nous correspond ou pas. Nous avions offert une liseuse à mon père qui finalement n’a pas accroché, il préfère les livres papier. Il nous l’a rendue, pour le plus grand plaisir de mon mari, qui du coup s’est remis à lire avec frénésie ça lui convient très bien ! Bonne fin de journée Brigitte !
Toujours papier. Pour les plaisirs évoqués plus haut!
J’adore tenir un livre entre les mains. Toutefois je suis de plus en plus attirée par une liseuse – mon sac pèse parfois un peu lourd le matin et en partant en vacances j’ai parfois plus de livres dans mes bagages que de vêtements!
Sans compter que certains ouvrages ne sont disponibles que sur liseuse – et plus accessibles aussi. Pas besoin d’attendre qu’un roman sorte en poche pour pouvoir se le procurer – ça allège le budget!
Question place je pense que la liseuse serait un plus également. Pour l’échange, oui c’est dommage…
En fait j’espère secrètement que quelqu’un va avoir cette idée pour Noël!
Je n’abandonnerai pas le livre papier pour autant.
Merci Sandra pour ce super article et bonne journée.
Eh bien Marie, j’espère que le Père Noël passera lire ton commentaire 😉 ! Tu as raison de souligner qu’avec une liseuse, on peut se procurer un livre sans attendre qu’il sorte en poche, mais à l’inverse certains livres ne sont pas édités en format numérique, ils n’existent qu’en version papier. Ce n’est pas le cas des best sellers ou des livres d’auteurs connus, mais par exemple, j’ai du mal à trouver de la littérature québécoise avec mon compte français. Bonne fin de journée Marie !
Hello,
Je n’ai pas de liseuse mais une application sur mon iphone pour lire en version numérique. Je tiens à le préciser car je pense sincèrement que cela est différent d’une liseuse. Je n’ai découvert que deux livres en ce format et j’ai vraiment apprécié le confort d’emmener mon livre partout, de lire entre deux activités plus facilement etc. Néanmoins, j’aime trop l’objet livre. Sur une de ces deux lectures, j’ai éprouvé le besoin d’acquérir le livre car je souhaite qu’il prenne place dans ma bibliothèque et c’est à cause de cette pensée, que je pense rester avec l’objet papier.
En tout cas, bravo pour cet article très complet.
Merci pour ton commentaire et bienvenue dans mon petit univers. Tu as raison de le préciser, un mobile est différent, c’est bien plus fatigant pour les yeux qu’une liseuse (mais c’est normal, ce n’est pas fait pour cela et ça dépanne bien quand même). La liseuse permet vraiment un confort supplémentaire. Comme toi, il m’arrive d’acheter un livre papier alors que je l’ai déjà lu en numérique. J’aime aussi avoir une bibliothèque bien fournie. Malheureusement, mes livres sont toujours en France, je n’en ai que très peu en papier depuis que je vis à l’étranger.
J’étais une irréductible du papier jusqu’à l’année passée, quand j’ai acheté une liseuse pour ne pas m’encombrer de livres alors que j’allais faire un long voyage. J’ai été plutôt convaincue, si bien qu’il m’arrive même maintenant de l’utiliser chez moi!
Pour moi le gros avantage de la liseuse c’est vraiment le côté pratique quand on est en déplacement (je prends aussi beaucoup les transports publics au quotidien). Je l’utilise aussi pour acheter moins cher certains livres que je ne suis pas sûre d’aimer, ça me permet de faire un test sans trop dépenser ni encombrer ma bibliothèque.
Le seul point où je ne suis pas d’accord avec toi, c’est pour l’aspect surlignage et annotation. Je le fais beaucoup quand j’ai besoin de réfléchir à un livre et je trouve beaucoup moins pratique sur ma liseuse que de le faire directement dans le livre (oui, je suis une vandale…). Mais peut-être que la mienne est juste moins fonctionnelle que la tienne…
C’est vrai que dans les transports publics, une liseuse, c’est génial. Hier, le tram a eu un accident, je n’ai pas pu le prendre et me suis rabattue sur un taxi pour aller travailler : j’étais terriblement frustrée de mon quart d’heure de lecture anéanti !
Concernant les annotations, sur ma liseuse en tout cas, je trouve ça très facile à faire, il suffit de « cliquer » sur un mot et de faire courir son doigt sans relâcher jusqu’à la fin de l’extrait que tu veux retenir. Cela dépend sans doute des modèles. Mais du temps où je lisais sur papier, je n’annotais jamais (oui, tu es une petite vandale, pas moi 😉 !) sauf pour les livres pour le boulot. À bientôt Magali !
Très intéressant la comparaison écologique entre les deux. On m’a offert une liseuse avant de partir en voyage car je partais longtemps, mais au retour je me suis inscrite à la médiathèque. Ainsi, j’ai le plaisir de lire des livres papier, je ne pollue par car j’emprunte des livres et je ne dépense rien. Si je veux lire un livre que je ne trouve pas à la médiathèque ou trop gros pour mettre dans mon sac à main, je reprends ma liseuse. Avoir les deux c’est pas mal ! Mais contrairement à toi, j’ai du mal à apprécier vraiment le format liseuse, incomparable au livre papier( han la réfractaire !)
Merci pour ton commentaire et bienvenue par ici ! Je suis d’accord avec toi, avoir les deux, c’est bien. Quand je vivais en France, je me ruinais en livres (pour mes enfants, je n’ai jamais refusé l’achat d’un livre) mais nous allions aussi beaucoup à la médiathèque de la ville. Je n’aurais sans doute jamais franchi le pas vers la liseuse si je n’étais pas partie vivre à l’étranger. J’étais plutôt réfractaire au départ car amoureuse des livres, mais j’ai été tellement heureuse de pouvoir me remettre à lire et j’ai trouvé le système tellement confortable que j’ai très vite adopté ma liseuse. Je comprends tout à fait qu’on préfère cependant le papier 🙂
Vous allez me trouvée maso, mais les mots « pratique » et « confortable » qui reviennent souvent, lorsque l’on parle de l’avantage des liseuses, ne me séduisent pas. Dans la lecture, comme dans les histoires d’amour, il y a l’avant et l’après. L’anticipation fiévreuse avant de recevoir le livre papier commandé et qui tarde et cette période de flottement entre deux livres. La rencontre fortuite d’un livre et d’un auteur, au hasard d’une promenade dans une librairie. Ces petits plaisirs, que la facilité nous vole. Mais il faut admettre que je ne suis pas un grand lecteur qui voyage beaucoup. Alors, après une discussion sur ce sujet avec ma femme ce matin, suite à un gueuleton hier chez une amie qui nous a aussi vanté la liseuse, nous avons décidé de ne pas en acheter une. Et ce malgré tous vos bon arguments, notre souffrance est trop précieuse 😉
Je ne vous trouve pas maso : chacun est libre de choisir son support préféré pour lire. Je comprends très bien cette impatience de recevoir un livre, elle participe du plaisir de la lecture à venir et je trouve que c’est un bon argument pour les livres en format papier. De plus, je ne suis pas vendeuse de liseuses et n’ai pas d’actions chez ceux qui en font commerce . Moi, je ne pourrais plus me passer de la mienne, même si je continue d’aller en librairie ; et quand je rentrerai vivre en France, je fréquenterai sans doute à nouveau les bibliothèques ou médiathèques. L’un n’empêche pas l’autre et après tout, l’essentiel est de se faire plaisir en lisant, quel que soit le support. Bonne journée !
J’ai acheté une liseuse (la même que sur tes photos) il y a quelques années car j’habite moi aussi à l’étranger. J’aurais voulu pouvoir facilement acheter des livres en français ET en anglais. Finalement je m’en sers principalement pour acheter/emprunter des livres en anglais car je n’ai hélas pas trouvé comment basculer aisément d’un compte .fr à un compte .com. Dommage… il me faudrait 2 liseuses! (Mais alors là, bonjour mon empreinte environnementale…).
Moi qui adorais l’odeur des livres (tu en parles très bien dans ton post) je me suis laissée séduire par la liseuse: j’adore le fait que je peux partir camper/randonner/voyager sans me charger et sans stresser à l’idée de me trouver en panne de lecture au milieu de nulle part (la batterie tient si longtemps que ce n’est pas un problème) . Un autre point que je trouve formidable avec la liseuse: la gestion du « jet lag » ! Lire en pleine nuit sans peur de réveiller son conjoint , sentir ses paupières s’alourdir et retomber dans un sommeil réparateur…. mieux que la mélatonine!
Oui, tu as raison pour la gestion du jet lag ! J’apprécie énormément de pouvoir lire sans gêner l’autre (ou de dormir sans empêcher l’autre de lire). Cet objet a été inventé pour la paix des ménages 😀 !Comme toi j’adore l’idée que je peux lire pendant trois semaines sans recharger ma batterie. Elle a eu un petit coup de mou, mais c’est sûrement parce que je lisais moins régulièrement ; maintenant elle a retrouvé sa capacité d’avant. Pour ton histoire de compte sur Amazon pour ta liseuse, tu devrais poser la question au service clients car il est peut-être possible de mettre deux comptes sur un même appareil… Bonne lecture en tout cas !
Merci pour cet article, en particulier sur la comparaison des empreintes carbone…Il faudrait donc lire 22 livres pour « rentabiliser » l’empreinte de la liseuse…? Euh…Les Misérables, ça compte pour combien ?;) Ceci dit, cette comparaison n’est valable que si, si on n’avait pas eu la liseuse, on avait acheté ces mêmes 22 livres, je suppose. Si on les emprunte en bibliothèque, cela change un peu la donne.
Pour ma part, j’aime beaucoup ma liseuse pour les livres fleuves (les Misérables sus cités, par exemple) ou libres de droit. C’est très pratique pour manger en lisant (oui, je sais, c’est mal, mais comme je déjeune seule le plus souvent, c’est pratique), et je garde les livres papier pour tous les autres (livres plus récents, ou qu’on m’a offert) et je les lis en particulier le soir avant de me coucher.
Bref, j’aime bien avoir les deux possibilités, et c’est vraiment une chance que nous avons 🙂
Oui, c’est une grande chance que nous puissions choisir notre support de lecture et décider de le varier selon la situation. De mon côté aussi, lorsqu’il s’agit de gros livres, je préfère largement les lire sur liseuse car je lis surtout au lit et les Misérables, ça pèse lourd ! 😉 En ce qui concerne la taille des livres, c’est tout l’intérêt de la liseuse que de pouvoir avoir dans son sac à main la Recherche de Proust en entier 😀 !
J’ai une liseuse, elle est pratique pour l’emmener partout, lire en V.O pour le dictionnaire, pas de problème de place pour ranger les livres, modifier la police d’écriture. Je continue de lire en papier, d’emprunter des livres car je suis sensible à la couverture, le toucher. Je possède en livre papier mes coups de coeur, sagas, ou ceux qu’on m’a offert.
Je lis sur les deux formats, mais plus souvent en papier.
Je regrette que la version numérique du livre papier acheté ne soit pas offert ou à un prix réduit. Quand je commence un livre papier, je veux l’emmener avec moi mais le format est encombrant, j’aimerais avoir sa version numérique pour poursuivre ma lecture sur la liseuse.
Merci pour ta visite de mon petit univers. Je suis tout à fait d’accord avec ton commentaire : il faudrait pouvoir obtenir des éditeurs un rabais lorsqu’on rachète le même livre dans un autre format. Parfois, j’aimerais acquérir la version papier d’un livre que j’ai lu en version numérique. Voilà une très bonne idée ! Si un éditeur passe par là…
Bonjour !
J’ai vu de belles photos, je me suis demandé le temps d’un instant si je ne m’étais pas trompé de blog. Apparemment non, mais quelle surprise 😀 !
Je m’interroge sur la présence du thé sur certaines des photos. Est-ce purement machiavélique, pour nous mettre en appétit avec les jolis gâteaux également présents ? Ou est-ce beaucoup plus subtil et faut-il y voir implicitement un troisième mode de lecture ? Si l’avenir se lit dans les feuilles de thé, peut-on lire des romans dans une tasse de thé ? As-tu des informations sur cette question ? 😀 .
Plus sérieusement, tu nous gâtes toujours avec les billets que tu écris et celui-là ne déroge pas à la règle. Bien au contraire. Tellement bien écrit, très agréable à lire. Je radote, mais une nouvelle fois, merci beaucoup !
Livre papier ou liseuse, vaste débat. Pour ma part, si je lis exclusivement des livres papier, je pense que c’est par habitude. J’ai commencé ainsi, l’habitude s’est installée. J’aurais commencé plus tard, directement sur une liseuse, je lirais probablement exclusivement sur liseuse. Cela dit, l’habitude n’empêche pas de réfléchir. J’ai trouvé l’information sur l’empreinte écologique très intéressante. Aussi, pour avoir fait plusieurs déménagements, transporter à chaque fois tous ses livres est loin d’être une partie de plaisir, alors que tout pourrait être stocké dans une liseuse. Toutefois, tourner les pages, avoir le livre dans ses mains, bref tout ce que tu as si joliment écrit, c’est quelque chose d’unique.
S’il est très probable que, par facilité, je me tourne vers une liseuse dans un futur proche, je ne suis toutefois pas persuadé que cela sonnera pour autant le glas des livres papier. Alors, ma foi, les deux mon capitaine !
Merci à toi Vincent pour ton humour et ta fidélité au blog ! Je comprends très bien ce que tu écris au sujet de l’habitude car j’étais dans le même cas que toi. Très sincèrement, je ne sais pas si je serais passée par la liseuse si je n’étais pas partie vivre au Japon. Mais maintenant que je vis dans un pays francophone où l’on peut trouver facilement des livres en français et que j’ai un peu plus de place pour ranger des livres… eh bien je garde ma liseuse malgré tout ! Mais comme toi, j’aime les livre papier, c’est une évidence, et je continuerai à en lire (de temps en temps) et à en offrir. Mais je crois que lorsqu’on a goûté au confort de lecture de la liseuse, il est difficile de se remettre au papier, surtout pour les gros volumes lourds et encombrants. Bonne soirée !
Article très intéressant ! J’aime le détail que tu as mis dans la comparaison écologie !!
Je ne suis pas encore passé par la liseuse mais ça me tente .Cela ne remplacera pas pour autant le format papier pour ma part mais il y a incontestablement des avantages pratiques et écologique ( en ce qui concerne mon rythme de lecture)
L’idéal serait d’avoir dans tes proches quelqu’un qui accepterait de t’en prêter une pendant quelques temps, pour voir si ça te convient. Certaines personnes n’aiment pas, moi j’adore ! Et vu que c’est un objet qui coûte un peu cher, il vaut mieux être sûr que l’on s’en servira !
Bonjour,
Je découvre ce site très intéressant.
Pour essayer, les bibliothèques prêtent ou louent des liseuses.
Merci pour le compliment. Oui, le prêt d’une liseuse peut être une excellente idée pour voir si ça nous plaît ou pas.
Il est remarquable que les seuls arguments pour le papier n’en soient pas vraiment puisqu’ils ont tous lien avec les sens, le contexte etc et non avec la littérarité textuel diégétique illocutionnaire proprement dite (ce qui ne veut rien dire mais je fais pompeux juste pour déconner).
Moi aussi j’aime bien sentir mon livre etc mais bon l’expérience littéraire n’est pas là. Après tout nous vivons dans la Matrice.
Ton seul argument contre la liseuse provient du fait que tu as une Kindle est qu’Amazon est le diable incarné. Je n’exagère pas. Tu n’aurais jamais du signer un contrat avec Amazon. Maintenant tu as perdu ton âme. Rest In Pepperoni.
Moi j’envoie mes ebooks à qui je veux facilement nananèreuh.
Oh, quel plaisir de te retrouver ici, Romain ! Hé bien tu as de la chance de pouvoir partager tes ebooks. J’ai vendu mon âme au diable, c’est vrai (en même temps, on m’a offert cette liseuse, il eût été dommage de s’en priver sous prétexte qu’elle appartient à Amazon), et que ne ferais-je pas pour le plaisir de la lecture. 🙂 Bonne année 2019 et à bientôt !
Très bon article qui évite l’écueil stérile de la fameuse opposition papier/numérique 🙂
Pour ma part, je lis sur les deux supports comme toi même si j’ai tendance à favoriser la papier. Par contre, je partage entièrement ton avis sur le confort de lecture offert par une liseuse…
Merci pour ton message, ça me fait plaisir de voir que je ne suis pas la seule à trouver la lecture sur liseuse très confortable… même si tu préfères le papier 😀 ! D’après moi le support importe peu, l’important c’est de lire et de se faire plaisir. À bientôt !
Ravie d’avoir lu ton article : je suis une lectrice papier assez classique avec un goût pour les livres … parfaitement décrit par tes soins : sentir, toucher, feuilleter, malaxer presque ! Il m’arrive de lire sur l’écran de mon ordi, mais plus pour le côté informatif que détente !
Très bien vus les avantages d’une liseuse : je suis prête à franchir le pas !
Rendre la lecture accessible et possible à tous partout, c’est Top !
Très honnêtement, je ne suis pas sûre que j’aurais franchi le pas si on ne m’en avait pas offert une. Mais je suis devenue complètement accro ! Cela dit, l’important est de lire, quel que soit le support !
Bonjour Sandra
Pouvons – nous prendre contact par mail ?
Le voici : Ayrton.27@outlook.com
Je présente un sujet ( TPA ) sur les livres papier et les liseuses / ebooks.
En attente de votre réponse, mes meilleures salutations
Bonsoir, qu’est-ce qu’un TPA ?… Si vous avez un lien vers un questionnaire ou autre, je suis d’accord pour y répondre, vous pouvez me donner le lien en commentaire de ma réponse (d’autres lecteurs pourront ainsi y répondre aussi) ou par le formulaire de contact. À bientôt !
Bonsoir !
Merci de votre réponse, je m’excuse je ne connais malheureusement pas le site.
Est – il possible de m’envoyer un mail ? ( Ayrton.27@outlook.com ) un TPA est un travail personnel ( je suis domicilié en suisse et en apprentissage d’une formation de commerce. ) chaque fin d’apprentissage 3-4 ans chaque apprenti doit faire une travail personnel sur un sujet qu’il leur intéresse. C’est pour cela que j’ai prit contact avec vous, car j’ai choisi « les livres papier auront – ils une place dans ce monde de plus en plus numérique » . En attente de votre réponse ! Je vous souhaite une bonne soirée et mes meilleures salutations
Ayrton Roduit
CH – SUISSE
Bonsoir, d’accord, je vous envoie un mail 😉
Bonjour !
Merci beaucoup en attente ! Mes remerciements.
Ayrton Roduit
Coucou,
Suite à mon article sur ma Kindle, je suis venue lire le tien !
Je vois qu’en effet quand on lit beaucoup, une liseuse est un bon investissement. En tout cas, je ne peux plus me passer de la mienne !
Bisous
Audrey
Moi non plus, au point que si j’imagine perdre mon sac à main, ou qu’on me le vole, je regretterais davantage la perte de ma liseuse que de mes papiers ou mon porte-monnaie ! C’est dire ! 🙂
A mon sens il y a des choses qu’on fera avec un livre papier qu’on ne fera pas avec une liseuse et inversement.
Par ailleurs, les écrans étant calés sur un fort potentiel addictif, cela est un critère pour lacher un écran supplémentaire qu’est la liseuse, de temps en temps.
Son caractère fort simple permet justement de ne se concentrer que sur la lecture.
En langue étrangère, c’est un plus de pouvoir lire la définition dans la langue et de ne pas traduire dans sa langue natale.
Il peut etre appréciable de trouver en numérique des livres devenus introuvables en papier.
ceci dit, le marché de l’occasion, les bibliothèques sont une porte ouverte vers une liberté intéressante
Merci pour votre message. Justement, je trouve que la liseuse n’est pas un écran comme les autres : ce n’est pas addictif : aucune publicité, aucun pop-up ne nous déconcentre, ce qui est très appréciable. Je n’avais pas pensé aux livres introuvables en papier mais que l’on peut trouver en format numérique.